Le Néolithique
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En Europe nord-occidentale, les premières grandes cultures agricoles néolithiques commencent avec le courant danubien. Dans nos régions le peuplement du bassin de la moyenne Moselle par les premières communautés agro-pastorales néolithiques, semble sêtre amorcé vers 5 200 ans pour sachever vers 2 000 ans avant notre ère avec les utilisateurs des premiers outils et armes en métal. Pendant près de 3 000 ans, différentes cultures se sont succédées sur le sol du territoire grand-ducal. Le Néolithique luxembourgeois participe à lensemble des événements de lEurope moyenne, partagé entre des apports des Bassins rhénan et parisien, tant sur le plan des influences des décors céramiques que sur celui des origines des roches employées. Les groupes et cultures définis se rattachent essentiellement à la chronologie rhénane dans laquelle quatre phases principales ont été individualisées : le Néolithique ancien, moyen, récent et final.
Grâce aux diverses fouilles effectuées ces dernières années, les phases initiales du Néolithique sont actuellement mieux appréhendées que les périodes récentes, reconnues essentiellement par des séries recueillies lors de fouilles anciennes et des prospections de surface. Par ailleurs, la répartition géographique des divers éléments néolithiques reconnus (habitats, céramiques, industries lithiques) permet dores et déjà de proposer un modèle préliminaire de fréquentation et doccupation du territoire luxembourgeois. Elle semble traduire une avancée progressive dEst en Ouest du phénomène néolithique depuis les vallées alluviales de la Moselle et de la Sûre au Néolithique ancien (culture rubanée) vers lintérieur des terres au Néolithique moyen (culture rössen) avec lutilisation de grottes et dabris. A partir de cette époque, les Ardennes luxembourgeoises (Oesling), au Nord, paraissent également avoir été fréquentées occasionnellement. Par après, les phases récentes et finales du néolithique luxembourgeois sont plus ou moins omniprésentes sur lensemble du territoire.
Contrairement aux phases ancienne et moyenne, les cultures du néolithique récent et final sont peu connues en raison de labsence de sites fouillés. Néanmoins à défaut de structures, grâce aux nombreuses prospections effectuées depuis plusieurs décennies, une importante documentation, essentiellement lithique, peut être attribuée à certaines cultures de cette période. Dautres éléments découverts en surface sur les plateaux gréseux aux dépôts de couverture fortement érodés, appartiennent aussi au Néolithique final lato sensu. Cest le cas de nombreuses haches polies confectionnées en roches dorigine locale (schiste), régionale (diabase, quartzite et quartzite du Taunus) et en silex importé.
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